CCIDL – Communauté de Communes Isle Double Landais

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L’identité Isle, Double, Landais

Une rivière : l'Isle

Un peu d’histoire :

La rivière Isle prend sa source dans le massif central en Haute Vienne. Elle suit ensuite un cours paisible à travers bocages et prairies d’élevage.  Au final, elle se jette dans la Dordogne à Libourne. Autrefois l’Isle était une voie commerciale importante entre l’Atlantique et le Périgord. Dans la moitié du XIXème siècle plusieurs aménagements ont été réalisés. Des barrages et de chemins de halage ont été construits. Les 41 écluses ne seront réalisées qu’en 1837 ce qui permettra une circulation active pour dynamiser le potentiel économique de l’Isle.

L’Isle a conditionné l’implantation des hommes depuis les temps préhistoriques jusqu’à l’époque actuelle. Elle a servi de voie de communication et a contribué à l’alimentation des hommes et des animaux. Elle a également donné sa force motrice aux moulins. Enfin, elle a été un lieu de rencontres et de loisirs où se tenaient les anciennes fêtes locales. Nous pouvons d’ailleurs toujours observer au long de son cours, des minoteries, des papeteries à l’ancienne ou des fonderies qui étaient alimentées par l’énergie hydroélectrique.

L’arrivée du développement du chemin de fer et du transport routier a entrainé le déclin progressif du transport fluvial. La dernière gabare (Roger Madeleine) a cessé son activité en 1957. La rivière Isle est alors rayée de la nomenclature des voies navigables.

La renaissance d’une rivière:

Conscientes du potentiel de la rivière, une vingtaine de communes se sont unies afin d’entretenir et d’aménager la rivière. Le Syndicat Mixte interdépartemental de la Vallée de l’Isle poursuit aujourd’hui cet objectif : la valorisation de la rivière et à terme, la remise en navigabilité de l’ensemble de celle-ci. L’Isle est classée Natura 2000 et est reconnue pour la biodiversité de sa faune et flore. Hérons cendrés, martins-pêcheurs, cigognes ou même demoiselles sont les heureux locataires de cette rivière et de ses abords. A cela plus de 20 espèces de poissons évoluent dans l’Isle comme le goujon, le vairon, le sandre sans oublier la carpe ou le silure…un bonheur pour les pêcheurs!

Sans oublier une autre faune: les promeneurs, les sportifs, les plaisanciers, les touristes…tout sachant se partager la rivière en bonne attente.

 

Deux forêts : la Double et le Landais

La forêt de la Double et ses 500 étangs, connue pour ses loups, ses fièvres et Eugène Leroy Ladurie:

Cette forêt qui est privée et non domaniale est une région forestière qui s’étend sur plusieurs départements : au sud de la Charente-Maritime et de la Dordogne, jusqu’au nord de la Gironde. Elle est délimitée par la rivière Isle au sud, et par la Dronne au nord.

Sylva Edobola, de son nom d’origine latine, pourrait se traduire par « la forêt mange borne » (EDO : Manger et BOLA : borne, limite). En effet,  elle empiète sur 4 départements : la Gironde, la Charente, la Charente-Maritime et la Dordogne. Les gallo-romains ont ensuite changé son nom pour « Saluts de Doblas » (hauteur boisée et cultivée). Puis, au fil du temps et à mesure des changements de population et de dialecte, a fini en « Double ».

Au XVIIIème siècle, une déforestation excessive du massif forestier s’opère. Les proches chantiers navals de Bordeaux et La Rochelle usent de cette ressource abondante tant et si bien qu’au début du XIXème siècle, la Double disparaît laissant place à de vastes espaces incultes. Les sols argileux laissent l’eau stagner et croupir. La population pauvre est donc en proie aux fièvres et au paludisme. La vie tend alors à disparaître de cet endroit devenu hostile.

Les pouvoirs publics décident alors de faire appel à une communauté de moines trappistes issus de l’Abbaye du Port-du-Salut, en Mayenne. La Communauté s’installe en 1868 à Echourgnac afin de redonner vie au « pays des fièvres ». Mais également pour permettre son peuplement et son développement. Ces moines créent de nombreux étangs et canaux pour assainir la forêt. Ils ont aussi contribué à l’ouverture des routes agricoles, aux assèchements des marécages. Ils ont également participé au reboisement en pins maritimes, en chênes tauzins, châtaigniers, aulnes…

Grâce à l’assainissement des marais, l’élevage a pu s’instaurer. Les moines fondèrent l’Abbaye Notre Dame de Bonne Espérance. Ils créèrent ainsi dans cette abbaye une fromagerie, dont le lait était collecté dans les fermes avoisinantes. L’exploitation fut interrompue en 1910 lorsqu’ils quittèrent l’abbaye.

Aujourd’hui la forêt a repris ses droits, le pin maritime présent depuis plusieurs années se partage le territoire avec des chênes, aulnes, châtaigniers

 

Le Landais, plus discrète au sud de notre territoire:

Une forêt encore peu connue et qui révèle ses secrets. La Forêt du Landais est au sud de Mussidan, entre la rivière Isle et de la Dordogne. Contrairement à la Double les espèces sont moins variées puisqu’il existait jusqu’au XIXème siècle une forte tradition de plantation du pin maritime pour le gemmage et la récolte de la sève. Les landes plus présentes que dans la Double, avec fougères et bruyères, offre une vision différente de sa voisine, et se laisse découvrir au gré des étangs.

 

Une architecture commune :

Les maisons doubleaudes dites tout simplement “les doubleaudes” sont aussi bien présentes dans la Double que le Landais. Sans fondations, les maisons traditionnelles étaient faites de bois, de pierre et de torchis, un mélange de terre grasse, de paille ou de joncs où même de « palènes » (grandes herbes sauvages). Les murs à pans de bois étaient confectionnés avec un assemblage de poutrelles en chêne. Les intervalles étaient garnis de taquets en bois qui retenaient un bourrage (le torchis), remplacé souvent ensuite par de la brique plate. L’ensemble était fixé sur une base en pierres taillées.

A partir du XIIIème siècle, les murs intérieurs sont crépis et badigeonnés à la chaux. A l’origine, une seule étroite fenêtre donnait un peu de clarté car elle n’était protégée que par un voilage. Ce n’est qu’au XVIIIème siècle qu’apparut le vitrage. Le sol se composait de terre battue ou était couvert de pierres plates, de carreaux de terre cuite ou de simples galets noyés dans du mortier. Pour le toit, la tuile plate remplace progressivement le chaume qui se composait de seigle ou de joncs. Le toit périgourdin très pentu (70%) à 4 faces favorise l’écoulement rapide des eaux de pluie.

Jusqu’au XVIIème siècle, le logis disposait ordinairement d’une seule entrée. Elle donnait accès à une pièce unique de 10 m² environ qui pouvait accueillir à cette époque plusieurs foyers. Petit à petit, cette pièce s’est agrandie d’une chambre. Cette chambre était séparée de la salle commune par une cloison. Elle était destinée au maître de maison, à son épouse et aux très jeunes enfants. Les lits supplémentaires se trouvaient dans la pièce principale. L’évier était engagé dans un mur, avec un bassin peu profond mais suffisant pour recueillir les eaux usées qu’un drain évacuait vers l’extérieur.